LE JEU VIDéO LES SIMS FêTE SES 25 ANS : LES TEMPS FORTS D’UNE SAGA CULTE

Quand il est sorti en l’an 2000, le jeu vidéo Les Sims a lancé un nouveau genre de jeu : la simulation de vie. Rapidement, l’engouement s’est transformé en phénomène, et la saga est depuis l’un des plus gros succès du jeu vidéo. Quatre opus majeurs, de nombreux spin-off et des dizaines d’extensions : partons à la découverte de la prolifique série principale des Sims.

Tout le monde connaît les Sims ! Ces drôles de personnages virtuels, devenus un véritable phénomène bientôt adapté en film. En 25 ans d’existence, la saga Les Sims s’est décliné en quatre épisodes principaux, mais aussi de nombreux spin-off, comme la série MySims ou Les Sims Medieval. Le principe, pourtant très basique, est même devenu un genre de jeu à part entier : la simulation de vie.

À l’occasion des 25 ans de la saga, on vous propose de redécouvrir chacun des épisodes majeurs. Les nouveautés, les bonnes idées, les extensions marquantes : voici l’histoire des Sims !

1. Les Sims (2000)

Le premier jeu des Sims est arrivé le 4 février 2000, sur PC. Développé par Maxis, on peut le voir comme une sorte de spin-off de SimCity, jeu de gestion de ville, dont les Sims sont les célèbres habitants. Premier jeu de simulation de vie, Les Sims invite le joueur à gérer le quotidien de personnages virtuels : construire et aménager leur maison, leur trouver un travail, leur présenter des amis et des conquêtes amoureuses.

La personnalisation est au cœur du jeu et sera l’un des marqueurs du genre : il est ainsi possible de choisir la tenue et la tête de nos Sims, de laisser libre cours à notre imagination concernant la forme et l’aspect des résidences, et de les meubler avec un vaste catalogue d’objets. Conçu comme un jeu de « maison de poupée » par son créateur Will Wright, Les Sims offre une créativité rarement vue auparavant dans un jeu vidéo : c’est au joueur de créer ses propres histoires, dans ses propres décors.

Mais nous sommes encore dans les années 2000, et les jeux vidéo sont un peu moins accessibles en termes de gameplay. Cela peut paraître étonnant aujourd’hui, mais oui : Les Sims première génération est un jeu vidéo qui peut se révéler assez dur ! Les besoins des personnages virtuels (comme la faim, le sommeil, la vie sociale, le divertissement…) sont plus difficiles à satisfaire, et comme il n’y a encore de jours de la semaine, nos pauvres Sims doivent aller au boulot tous les jours ! Quelle vie…

Sept extensions sont sorties au total pour varier le quotidien de nos Sims. Parmi les plus marquantes, on pense bien évidemment à Entre Chiens et chats, qui ajoute des animaux en plus d’agrandir le quartier de base ; Et plus si affinités, qui intègre des boutiques et un centre-ville animé ; Superstar, avec son grand studio pour faire du cinéma et de la musique ; ou encore Abracadabra, la dernière et la plus dense des extensions, et son intégration de la sorcellerie et de nombreuses créatures fantastiques.

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2. Les Sims 2 (2004)

Sorti quatre ans après le premier épisode, Les Sims 2 marque un grand tournant dans la série tant il approfondit de nombreux paramètres du jeu d’origine. Le premier changement qui saute aux yeux, ce sont les graphismes : adieu la vue isométrique et ses trois niveaux de zoom des Sims, on passe à un jeu en 3D, avec une modélisation soignée des personnages et des objets, et des animations cartoon vraiment réussies. Et en prime, la possibilité de déplacer librement la caméra.

Autre changement majeur, cette fois-ci dans le gameplay : les Sims vieillissent ! Ils passent par différentes étapes de vie : bébé, bambin, enfant, adolescent, adulte puis senior. Cela crée clairement une nouvelle dynamique, offrant l’opportunité aux joueurs de suivre différentes générations de ses personnages. Une forme de génétique est introduite, puisque les enfants prennent les traits de leurs parents.

Le jeu est également plus riche en termes de possibilités, et pour explorer cette richesse, les besoins des Sims se font un peu moins pressants. Désormais, les Sims ont également des aspirations : que veulent-ils faire de leur vie ? Fonder une grande famille ? Multiplier les conquêtes amoureuses ? Amasser les simflouz, la monnaie du jeu ? Se faire beaucoup d’amis ? Chaque Sim est différent.

Comme l’opus précédent, Les Sims 2 s’est doté d’un bon nombre d’add-ons : huit extensions qui apportent de grosses nouveautés de gameplay, et neuf packs de jeux, au contenu et au prix plus modestes. Parmi les extensions devenues cultes, citons Académie, qui ajoute l’étape de vie jeune adulte et propose de découvrir la vie étudiante ; La bonne affaire, l’une des extensions les plus difficiles, qui nous invite à gérer des commerces ; et bien sûr Au fil des saisons, l’une des plus plébiscitées, qui fait apparaître pour la première fois dans la saga le défilement des saisons et les événements météorologiques, pour encore plus de réalisme.

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3. Les Sims 3 (2009)

Dans Les Sims 3, les Sims s’émancipent ! Ils quittent leur terrain pour se déplacer librement dans un quartier ouvert, sans aucun temps de chargement entre les différents lieux (au prix d’un unique long temps de chargement au lancement). On voit donc nos personnages se rendre à leur travail, aller au parc, au gymnase ou à la plage, rendre visite aux voisins, et tout cela sans coupure de rythme, ce qui est vraiment agréable.

Graphiquement, le jeu est plus fin, plus détaillé, et les Sims sont cette fois-ci plus réalistes : on oublie les effets cartoon des Sims 2. Globalement, le jeu est d’ailleurs un peu moins humoristique, et se veut plus représentatif du quotidien. C’est d’ailleurs avec Les Sims 3 que l’on peut commencer à jouer nos Sims durant leur travail, avec l’extension Ambitions (qui a aussi amené un autre type de labeur : la lessive).

Les Sims 3 propose également un tout nouvel outil de création de motifs, qui permet de redécorer littéralement n’importe quel objet du mode achat ou n’importe quelle tenue. En quelques clics, on change la texture, la couleur, les imprimés… Et cela permet de coordonner absolument tout et n’importe quoi, pour un résultat extrêmement satisfaisant. Cet outil de personnalisation est certainement l’une des fonctionnalités les plus regrettées des Sims 3.

En termes de gameplay, chaque Sim dispose désormais d’une personnalité un peu plus précise qui lui permet de se différencier des autres : lors de la création d’un personnage virtuel, il est ainsi possible de lui conférer des traits de caractère, comme bienveillant, artiste, écolo, fêtard, grognon ou hypersensible. Cela débloque certaines actions ou interactions spécifiques.

L’importance des besoins a également été revue à la baisse au profit d’une gestion plus globale de l’humeur, qui est également définie par ce que vit le Sim. Cela permet clairement d’ouvrir davantage le gameplay à d’autres expériences que la gestion du quotidien de ces bonshommes virtuels, comme on a pu le ressentir avec les différentes extensions. On peut par exemple citer Destination aventure, qui nous emmène explorer l’Égypte, la France et la Chine ; Super-pouvoirs, qui signe le grand retour de la sorcellerie et l’arrivée de nombreuses créatures magiques ; ou encore Île de rêve, qui nous invite à vivre sur un bateau ou à ouvrir un hôtel. Autant de nouvelles expériences inattendues qui repoussent les limites de la liberté offerte par la saga.

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4. Les Sims 4 (2014)

Cela fait donc plus de dix ans que Les Sims 4 est sorti, et si le début a été un peu chaotique et compliqué, la version de base du jeu s’est largement étoffée au gré des mises à jour gratuites, et le modèle économique a même évolué en octobre 2022 : depuis, le jeu de base Les Sims 4 est entièrement gratuit et permet de profiter entièrement de l’expérience sans dépenser un euro. Les très nombreuses extensions, qui sont restées payantes, permettent quant à elles d’enrichir le gameplay et les différents catalogues.

Lors de son lancement, Les Sims 4 déçoit quelque peu : pas de piscines, pas de fantômes, pas de bambins, disparition de l’outil de création de motifs et retour des temps de chargement entre les zones… L’accueil critique a donc été tiède, et il aura fallu plus d’un an pour retaper le jeu de base. Côté gameplay, l’ajout des émotions ne suffit pas non plus à transformer l’expérience tant il reste au final anecdotique : concrètement, les Sims développent quelques comportements autonomes en fonction de leur émotion du moment, mais cela ne change rien au fond.

Finalement, c’est par la variété des extensions que Les Sims 4 trouve la rédemption et finit par attirer des millions de joueurs, même s’il faut pouvoir se retrouver dans le modèle économique. On trouve en effet des packs d’extension, les grosses extensions ajoutant un quartier, des fonctionnalités et plein d’éléments ; des packs de jeu, des extensions plus modestes centrées autour d’une fonctionnalité ; des kits d’objets, de petites extensions ajoutant du contenu pour les catalogues ; et enfin des mini-kits, de toutes petites extensions centrées autour d’une thématique.

Ces très nombreuses extensions ouvrent de nouvelles possibilités et nous font même explorer des thèmes totalement inédits dans la saga : la vie de propriétaire bailleur, un voyage sur une planète de Star Wars , ou même, tout récemment, tout ce qui tourne autour de la mort ! En dehors de cela, on retrouve les grands classiques : les animaux de compagnie, les saisons, les vacances, la magie, l’université, le cinéma…

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Bref, aujourd’hui, plus que jamais, nos Sims peuvent mener des vies très remplies, et cela n’est pas près de s’arrêter : de nouvelles extensions ont d’ores et déjà été promises, tandis qu’une nouvelle expérience des Sims orientée vers le multijoueur est en développement.

2025-01-31T10:46:51Z