« UN CADEAU QUE JE N’OUBLIERAI JAMAIS » : LADY GAGA EN MENEUSE DE REVUE RAYONNANTE LORS DE LA CéRéMONIE D’OUVERTURE

Beaucoup pariaient sur « La vie en rose ». Logique, après le film « A star is born » où Lady Gaga chantait en français ce classique d’Édith Piaf. On y croyait d’autant plus qu’un passage de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris était baptisé du nom de la chanson. Mais une fois de plus, la star américaine, et accessoirement les créateurs de l’évènement, ont surpris tout le monde avec un morceau que personne n’a vu venir.

« Mon truc en plumes » de Zizi Jeanmaire, bande originale légendaire du music-hall parisien que le scénographe Thomas Jolly a voulu mettre en avant pour accueillir les premiers athlètes, les premières délégations de la Grèce, l’Afghanistan, l’Afrique du Sud, l’Albanie, l’Algérie, dans ce tableau baptisé « Enchanté ».

Première surprise internationale de la soirée, la star se cache d’abord derrière ces gigantesques plumes tenues par deux danseurs. On ne voit que ses jambes. Elle descend un escalier inspiré de celui du Grand Palais qui rappelle évidemment ceux des music-halls d’antan avant que ses deux compères dévoilent son visage. « Bonsoir, Bienvenue à Paris », dit-elle en français devant un panneau de faux métro à l’ancienne.

Femme puissante, femme délirante

Qui mieux qu’une star internationale américaine, mais francophile, pour saluer l’arrivée des premiers athlètes qu’une Lady Gaga jouant les meneuses de revue sexy, malicieuse, rayonnante, qui s’amuse avec ses dix danseurs et danseuses, dévoile un bustier noir serré et une traîne telle une queue de paon.

Après sa robe en viande il y a quelques années, qui avait choqué le monde, son « truc en plumes » réjouit toute la planète en ce 26 juillet. Celui plutôt de Zizi Jeanmaire, chanteuse-danseuse que les moins de 20 ans, de 30 ans, de 40 ans ne peuvent pas connaître, disparue en 2020 à l’âge de 96 ans. Renée de son vrai prénom, devenu Zizi comme le surnom que lui donnait sa mère quand, gamine, elle l’appelait « mon petit Jésus » et que l’enfant, elle, comprenait et répétait « mon p’tit zizi ».

C’était le temps des grands escaliers de music-hall, des mises en scène fantasques de son mentor et mari, le chorégraphe Roland Petit et bien sûr ce « truc en plume » qu’elle portait dans les salles du monde entier en guise de costume. Lady Gaga aurait adoré cette époque. Alors Thomas Jolly a pensé à elle pour incarner ce premier tableau et interpréter cette chanson à lire entre les lignes : « Mon truc en plumes… Rien dans les mains, tout dans le coup de reins… Ça vous caresse, avec ivresse, tout en finesse… Mon truc en plumes… Ça fait rêver, mais c’est sacré, faut pas toucher… »

La chanteuse a répété « sans relâche »

Femme puissante, femme délirante comme l’est la chanteuse américaine, qui à coup sûr a saisi le sens caché de la chanson. Elle s’en sort haut la main cette Gaga sur Zizi, malgré ce texte pas si facile, ce rythme soutenu où il faut chanter, danser, mener cette revue en plein air ponctué par quelques notes jouées par la musicienne au piano. Tiens, tiens, on a cru reconnaître un bout de « La vie en rose ».

« Je suis honorée que le Comité d’organisation des Jeux olympiques (Cojo) m’ait demandé de chanter une chanson française si spéciale, une chanson pour honorer le peuple français et sa formidable histoire de l’art, de la musique et du théâtre », a-t-elle réagi ensuite sur X, avouant avoir répété « sans relâche ». « J’espère que vous aurez aimé cette performance autant que moi. Et à tous les Français, merci beaucoup de m’avoir accueillie dans votre pays pour chanter en votre honneur, c’est un cadeau que je n’oublierai jamais ! » La France non plus…

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